Familles ayant possédé le château de Marcoux

 

Les DE LHERMUZIERES (il s'agit de l'orthographe actuelle d'un nom qui a connu de nombreuses variantes : Larmusières, Lermuzières, l'Hermuzières etc).

Seigneurs de l'Hermuzière, Marcoux, Marconnet, Ceintres, Fontgiraud, Suchêre etc.

Armes des Lhermuzières : d'azur, à une fleur de lys d'or et une fasce de gueules chargée de deux étoiles d'or ; au chef d'argent à l'aigle éployée du sable (L. de la Roque).

 

Armes des Lhermuzières

 

De toutes les familles qui ont détenu le fief et le château de Marcoux, elle est celle qui présente la plus grande longévité : du 1er février 1592 au 18 août 1808.

Les Lhermuzières sont connus comme une "vieille famille noble" du Vivarais. Le château de l'Hermuzière se trouve sur le territoire de la commune de St Symphorien de Mahun à l'écart de la route menant à Satillieu. Equipé à l'origine de tours et fossés il avait déjà perdu ces éléments en 1797 lorsqu'il servait de retraite à la supérieure des Ursulines de Bourg-Argental, Marie de Lhermuzières, et de refuge à l'archevêque de Vienne, Mgr d'Aviau. La fleur de lys figurant sur les armes des Lhermuzières est peut-être due au lien avec la famille des Pagan, en effet le nom de Lhermuzières est cité en relation avec ce lignage dès le XIIIème siècle. Le nom fut repris successivement par les Beaudiné à la fin du XIVème siècle puis, vers 1460, par Pierre Mercier, notaire de St Symphorien de Mahun, qui avait épousé l'héritière du nom. Après sa mort en 1486, son fils Bernard hérite de la seigneurie qu'il transmet à Gaspard en 1543 (hommage au seigneur de Mahun, Jean de Tournon).

 

 

Le 2 mai 1540, Gaspard I [la numérotation des prénoms n'est là que pour faciliter le repérage et n'est pas d'origine], écuyer, seigneur de l'Hermuzière épouse Claude de La Prat, puis en deuxièmes noces, le 10 février 1586, Florie Piot (de Saint Symphorien de Mahun). Il en a huit enfants :

- Bernardin I qui étant mort avant son père transmis ses droits à son fils ;

- Ponthus fondateur, par son mariage avec Anne Pinot en 1588, de la branche cadette « de Souteyra », terre à environ 10 kilomètres au sud-ouest de l'Hermuzière, il s'installe au château du Crouzet à La Louvesc en 1589 ;

- Mathieu seigneur de Chomaise au sud-est de l'Hermuzière par son mariage avec Madeleine d'Odin ;

- Briand seigneur de Rochevine au nord-ouest de l'Hermuzière (mort en 1596), homme d'arme du capitaine de Tournon il épouse une Polly de St Symphorien en 1576 ;

- Gérard devenu chanoine de Satillieu ;

- Claud(in)e, qui épouse Guillaume de Baud en 1579 (cf. plus haut) ;

- Jeanne épouse de Claude de Romanet (d'une famille de notaire de Satillieu, seigneur de Bosas acheté en 1615 pour 40 600 livres et d'Empurany), son arrière-petite fille, Francoise de Ginestoux épousera Imbert Bernardin de Lhermuzières en 1692;

- Isabeau épouse de Pierre Bayle (un consul d'Annonay, présent aux Etats du Vivarais en 1585, porte ce patronyme).

Gaspard meurt en 1588.

 

 

Bernardin I suit la carrière des armes. Il dirige une compagnie de "gens de pieds" au service du capitaine J. de Tournon, aux côtés duquel il combat les protestants. Vers 1560, il épouse Suzanne de Sahune (fille de Claude, seigneur de Villeneuve vers St Félicien), veuf en 1573, il se remarie avec Isabeau de Conflans en 1576 (dame d'Etables, fille de Jean de Fay, dont le château est défendu par Bernardin). Il a deux fils : l'aîné Jean, dit "de Beaudiné", et Gaspard II né de son second mariage. Gaspard est désigné comme légataire universel en 1586 juste avant la mort de son père au château d'Etables, puis est placé comme page auprès de Tournon en 1591 (à 14-15 ans maximum) en tant que seigneur de Lhermuzières depuis la mort de son grand-père en 1588. Cependant, selon le testament de 1586, les biens et droits feront retour à Jean ou à ses ayants droit si Gaspard meurt sans héritier, ce qui sera le cas. Bernardin I a également trois filles : Catherine qui épouse Jean de la Franchière, seigneur de St Julien-Molhésabate et de Girodon (au nord de Montregard), Marguerite épousant Joachim de Reynaud, seigneur de la Bâtie (auquel elle apporte en dot la terre d'Etables) et Madeleine mariée à Pierre Le Blanc seigneur de Précy.

Par leurs mariages, Jean et Catherine étendent le réseau familial des Lhermuzières en Velay, autour de Montregard.

 

 

Jean "Beaudiné" épouse le 1er février 1592 Hélène de Mercoux, veuve de Fleury de Baud et fille de Jean Astier, héritière de Marcoux et de Merlat (Marcoux se situe à environ 20 km à l'ouest de l'Hermuzière). Jean se fixe au château de Marcoux dont la châtelaine, veuve d'un « ligueur », s'allie donc à un partisan du roi : Jean a exercé quelques commandements militaires subalternes en Vivarais pour le compte de la famille de Tournon et, par son beau-frère La Franchière, il est proche du gouverneur de Chaste, ardent partisan du roi en Velay. Plus tard, il acquiert les seigneuries de Marconnet (paroisse de Rochepaule, formée de quatre domaines, dont un moulin, confiés à des grangers) et de Ceintres (en Haut Vivarais, près d'Etables où est mort son père, une ancienne seigneurie des Fay d'Etables), et peut-être le domaine "rôturier" du Meynard jouxtant celui de Merlat, qu'il confie à son fils aîné Gaspard en 1614. De son mariage avec Hélène de Mercoux, Jean a un fils et deux filles : Marguerite qui aurait épousé Pons Pinot, notaire royal à Rochepaule (le doute est permis ou alors elle fut veuve très jeune !), puis en secondes noces Pierre de Lagrevol (de Montfaucon) en septembre 1609, et Marie devenue religieuse dans l'austère abbaye cistercienne de Clavas le 11 octobre 1622 (mais son contrat de dot d'entrée en religion date de 1615, il prévoit une pension annuelle de 36 livres). Jean meurt le 4 février 1633 à Montfaucon, il est enterré le 5 dans la "chapelle de Mercoux" fondée en l'église de Montregard.

 

 

Le fils de Jean, Gaspard III, est qualifié de seigneur de l'Hermuzière (après 1637), de Marcoux (dès 1633), de « Fongiraud » (?) et de Marconnet où il s'est installé en 1634. Il épouse le 15 avril 1619 Claude de Cénat de Flossac-Mercuret, fille du seigneur de Malaval (St Romain le Désert entre le Chambon s/Lignon et St Agrève) et de Jeanne de Mercuret (Retournac). Sur les 5 000 livres de la dot plus de 2 000 servent à payer une dette contractée lors du mariage de sa sœur Marguerite en 1609. De ce premier lit naît Hélène (v.1620-1690) qui va se marier au château de Mercuret, le 31 janvier 1644, avec Charles de Figon (mort en 1664), fils de Melchior de Figon et d'Isabeau Le More (mariés en 1608), co-seigneur de Montregard.

En secondes noces, Gaspard III épouse Françoise de la Faye (son père est Guillaume de la Faye et sa mère Hélène d'Agrain d'Orvy, son frère est baron de Chambaran à Lapte), le 16 février 1626. Il assure à son épouse un augment de dot d'environ 1 500 livres et 140 livres pour "bagues et joyaux". Il en a cinq fils : Jean (militaire, né vers 1627, mort en 1647), Jacques (militaire au régiment de cavalerie de Gabriel Ginestoux de la Tourette de St Cierge, il s'installe à Marconnet plus tard), Bernardin II (militaire, reçoit Meynard en 1652, héritier final), Gaspard (mort vers 1655), Guillaume-Mathieu (militaire, mort avant 1689). Le 27 février 1637, Gaspard II meurt sans héritier direct et lègue tous les biens patrimoniaux des Lhermuzières à son neveu Gaspard III, qui avait hérité de son père le "fidéicommis graduel et perpétuel". Le 23 avril 1639, Gaspard III fait faire un inventaire des "biens, meubles et autres choses" de son oncle au château de l'Hermuzière : ce sont surtout les nombreux meubles se trouvant dans les trois cuisines (dont deux petites) et les trois chambres visitées qui l'intéressent (4 buffets, 1 armoire, 4 châlits, 1 table à quatre piliers, 4 petits coffres, 2 chaises), mais aussi les 5 grands coffres à céréales tenant plus de 130 setiers, les 2 tonneaux de vin de sept "barraux", 3 quintaux de foin et une dizaine de brebis et d'agneaux. Il s'ensuit un procès avec Anne du Noyer, la veuve de Gaspard II, qui ne s'achève qu'en 1660.

En troisième noces, le 7 novembre 1645, Gaspard III épouse Françoise de Montanhac (fille de Claude de Montanhac, seigneur de Montivert proche de Marcoux), elle lui donne un fils Jean (mort en 1679) et quatre filles toutes mariées entre 1674 et 1688 : Marie-Madeleine avec Annet Vallette notaire à St Bonnet le Froid, Marie-Hélène avec François de Gonod seigneur de La Tour ( à noter une "curiosité" familiale à l'occasion de ce mariage : Pierre de Gonod, père du marié, épouse la mère de la mariée devenue veuve), Marguerite avec Simon Valayer de la Rouvière (vers Desaignes) et Jeanne avec Jean du Pla (vers Nozières).

Gaspard est mort le 15 mai 1653 dans sa maison de Marconnet. L'inventaire réalisé alors, en présence de son granger protestant, indique quelques souvenirs d'une activité militaire passée (une dizaine de pistolets, deux vieux mousquets, deux vieux fusils, une carabine aussi vieille et même un "pétard" de fonte, mine destinée à faire sauter les portes des places fortes), une certaine abondance en vaisselle d'étain (14 assiettes, 17 plats, 4 pots et autres objets) ainsi qu'en linge de maison (26 serviettes, 5 nappes, 2 tapis de table verts etc.), le mobilier étant en revanche assez banal et ancien (cf. inventaire d'Etienne de La Franchière de 1639). On trouve aussi toute la collection des titres et documents de la famille ainsi que de quelques-uns des anciens occupants de Marcoux. Sa veuve aura des ennuis avec les cousins de Souteyra exigeant le paiement d'un dû de 379 livres avec saisie des "rentes et fruits" des trois domaines dépendant de Marconnet (1673), pour sa défense elle déclare que son mari n'a pas laissé d'argent dans son héritage et compte sur la complicité des grangers qui affirment ne plus savoir le montant des sommes dues par eux au seigneur.

 

 

Le 26 octobre 1643, Gaspard III avait fait donation (fictive ?) du domaine de Marcoux, avec ses annexes et dépendances, à son fils aîné Jean (âgé d'à peine 17 ans mais émancipé). Ce fils est rapidement "mort de maladie étant au service du roi dans la ville de Turin en Piémont" selon le curé de Montregard, P.Changea, chargé de célébrer "l'office funèbre de noble Jean de Lermusière seigneur de Mercoux fils à noble Gaspard et feu damoiselle Françoise de la Faye" le 12 août 1647. A l'époque, la France, engagée dans la guerre de Trente ans, occupait Turin depuis 1646 et menait depuis la Savoie, placée sous son contrôle, des attaques contre le Milanais impérial voisin. Le jeune Lhermuzières devait y faire ses débuts dans la carrière militaire. Il semble que Jean ait transmis Marcoux à son frère Jacques (de façon tout aussi douteuse si l'on en croit leur demi-sœur Marie Madeleine lors d'un procès ultérieur), lequel l'aurait finalement passé à son frère Bernardin II, seigneur de « Fongiraud », Jacques étant alors qualifié de seigneur des Rivaux dans son testament de 1654 (carrière militaire oblige). Bernardin est déclaré comme habitant Marcoux au moins dès 1653, finalement il s'établit à l'Hermuzières lorsque le procès, commencé par son père en 1637, s'achève sur un succès auprès du baillage d'Annonay confirmé en 1660 par la sénéchaussée de Nîmes.

Bernardin mène une carrière militaire qui lui fait frôler la mort en 1657 à la suite de "coups d'épée sur la tête" (il a alors environ 30 ans) ; très mal en point, il teste depuis son château de Marcoux en présence d'un prêtre, d'un chirurgien et de Jean de Figon seigneur de Cursoux, son voisin et allié. Il n'oublie pas son cousin Imbert de Baud avec 300 livres, ses frères Jacques (500 livres), "s'il revient de sa campagne militaire lointaine" (sans doute celle menée par Turenne en Flandres dans le cadre de la guerre contre l'Espagne), et Guillaume-Mathieu encore mineur (2000 livres) que l'aîné veut voir "tenu aux écoles et faire honnêtes exercices selon sa condition", mais c'est sa demi-sœur, Hélène de Figon, qui est désignée comme sa légataire universelle (tout comme dans le testament de Jacques en 1654). Il pense aussi à ses domestiques (deux fois 10 livres) et à la veuve du granger Pons Deffonds (60 livres) ; enfin, comme assurance spirituelle, il n'oublie ni les pauvres de Montregard (50 livres pour les habiller le jour de son enterrement), ni les religieux (100 livres aux Recollets d'Annonay et aux Capucins de Monistrol), ni la chapelle des Lhermuzières (100 livres) et celle du Rosaire (60 livres) à Montregard, où il veut fonder 4 messes à perpétuité pour 80 livres. A cette époque Bernardin II reste donc très attaché à Marcoux et à sa région.

Remis de ses blessures, il épouse le 3 février 1658 Françoise de Bonnaud. Fille du capitaine, au régiment de Champagne, Balthasar de Bonnaud et de Catherine de la Chazotte, château situé à 15 km à vol d'oiseau au sud de celui de l'Hermuzière, Françoise apporte dans sa dot le domaine de la Suchère près du Chambon sur Lignon, son frère Pierre Louis de Bonnaud, capitaine au régiment de Languedoc, hérite de la Chazotte. Le couple a trois fils : Pierre-Louis (mort en 1698, officier de cavalerie au régiment de Glèze), Imbert-Bernardin et Jean-Louis (prêtre, mort en 1730) ; ainsi que trois filles toutes célibataires (dont Marguerite religieuse à la Sainte-Croix de Montfaucon). Bernardin II et ses fils ont été maintenus dans leur noblesse le 23 octobre 1668. Dès 1654 il a été confronté à un long procès avec ses demi-sœurs et leurs conjoints, mais aussi avec la dernière femme de son père et les Baud (Jean en tant que tuteur des enfants mineurs de Gaspard III). Par son testament du 15 décembre 1669 (fait au château de l'Hermuzières), Bernardin II instaure Imbert-Bernardin comme son héritier, mais sa veuve devra encore batailler dur pour défendre, en tant que tutrice de ses fils, l'héritage de son mari contre le reste de la famille. Les procès durent jusqu'en 1690, notamment contre sa belle-sœur Marie Madeleine qui revendiquent non seulement Marcoux (elle accuse son demi-frère de s'en être emparé), mais aussi Merlat dont elle réfute la donation faite à Jean Baud de Mercoux en 1636 (les longs mémoires rédigés par chaque camp remontant jusqu'à 1556 pour prouver leur bon droit). Marie Madeleine s'attaque aussi à sa demi-sœur Hélène de Figon, le procès dure encore en 1690, Hélène mourant le 15 septembre.

 

 

Imbert-Bernardin est seigneur de l'Hermuzière (où il habite), Marcoux, Marconnet, Meynard, la Suchère etc. Comme ses ancêtres, il a eu une carrière militaire agitée au service de différents régiments (Montpeyroux, Glèze puis la Tourette), ce qui explique ses nombreux testaments, et comme eux il a passé beaucoup de temps à plaider pour lui ou pour le compte de ses « concitoyens ». Il n'en néglige pas pour autant ses affaires mais loin de son château ancestral : en 1720 il reprend une rente sur un vaste pré appartenant à Antoine de Banne à la Suchère pour 33 livres par an et d'une valeur de 950 livres, 27 métanchées de bons herbages à côté du nouveau domaine des Lhermuzières dans cette région du Chambon. Il épouse le 21 février 1692 Françoise de Ginestoux de la Tourette, fille de Joseph de Ginestoux (un des grands lignages du Vivarais) et d'Anne d'Espinchal de Bosas ; puis en secondes noces Marie de la Tour de Morvilliers, le 2 décembre 1725 (à un âge assez avancé donc). Il a quatre enfants de son second mariage : Louis-Bernardin, l'aîné ; Pierre-Bernardin, capitaine d'infanterie et héritier des biens de sa mère en 1742 ; Marie, devenue sœur Augustine, supérieure des Ursulines de Bourg-Argental puis fondatrice de la maison des Ursulines d'Annonay, morte le 22 septembre 1818 ; enfin Catherine-Françoise qui épouse le 20 avril 1747 Alexandre de Chave de la Chava, baron d'Ay, et meurt le 11 mars 1749 après la naissance de son fils Alexandre-Bernardin. Imbert meurt après un ultime testament daté du 11 avril 1749.

 

 

Louis-Bernardin hérite de l' Hermuzières, Marcoux, la Suchère, Marconnet (qu'il cède en 1759 à Jean-François de Lhermuzières de Souteyra) et de ce qui reste de Meynard ancien fleuron des possessions des seigneurs de Mercoux (qu'il vend pour seulement 8 400 livres). Il meurt sans enfant légitime le 30 mai 1763 (à environ 37 ans) ; en revanche il laisse deux enfants naturels dont il semble avoir assuré l'avenir : Marcoux, futur médecin à Annonay, et Victoire Marcoux qui épousera Moyne contrôleur "à la garantie de l'or et argent" de Valence. L'usage du patronyme de "Marcoux" est moins compromettant que celui de Lhermuzières et peut-être suggère-t-il une certaine fréquentation de ce château par Louis-Bernardin, dont le mode de vie et les idées semblent avoir été conformes à l'image "libérée" du XVIIIème siècle.

 

Son frère, Pierre-Bernardin, partage avec son neveu Alexandre-Bernardin de Chave de la Chava les biens de la famille et lui cède, le 20 août 1763, les domaines de Marcoux et l'Hermuzière, récupérant de son côté le petit domaine de la Suchère (d'abord affermé pour 280 livres puis vendu 7 000 livres en 1767). Il épouse, le 9 novembre 1766, Jeanne-Marie Pichon des Faugères ; la seigneurie des Faugères appartenait à sa mère Suzanne d'Aleyrac, les d'Aleyrac sont une importante famille de St Vincent de Barres. Le couple vit à Privas entre deux campagnes militaires au sein des "Gardes lorraines" (il co-dirige une compagnie en 1756 et une autre en 1774), campagnes valant à Pierre-Bernardin d'être fait chevalier de l'Ordre de St Louis ; il semble avoir quelque peu délaissé la gestion de ses affaires confiant à son neveu de Chave et à son épouse le soin de régler les questions d'argent. La révolution lui a peut-être coûté certains de ses biens, mais l'action de J.L. de Fraix du Vernet a sauvé ceux du Velay. A la mort de son neveu, en 1805, Pierre-Bernardin récupère Marcoux et charge son ami le général Louis Régis Boissy de Banne de régler les détails de cet héritage, à cette époque il s'est installé à Montélimar. Il y meurt le 18 août 1808. N'ayant pas eu d'héritier direct, il teste en faveur d'Anne Mazoyer le 13 mai 1807, Anne est l'épouse de Michel Abrial d'Issas, juge à Privas.

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