Familles ayant possédé le château de Marcoux

 

Les DE MERCOUX.

Seigneur de Marcoux et de Merlat.

 

Selon l'inventaire, en 1653, des documents détenus par Gaspard de Lhermuzières (fils d'Hélène de Mercoux), un certain Guillaume de Mercoux rédige son testament (« en parchemin ») en 1510 ; Jourda de Vaux ne fait référence qu'à Jean de Mercoux, cité en 1527, et à son épouse, Louise de Joux, issue d'une vieille famille noble (Geyssans de Joux) dont les terres et le château se trouvent à 4 kilomètres à l'ouest de Tence ; Louise a testé en 1549 (le testament figure dans l'inventaire de 1653). On connaît aussi une certaine Marguerite de Mercoux épouse de Christophe Moro ou Le More, seigneur de Besset à Tence depuis 1519, lequel teste à Tournon en 1521 citant ses cinq enfants mais est toujours vivant en 1544 comme témoin du testament de Jean Geyssans de Joux (frère de Louise ?).

 

Les Mercoux aurait eu un fils Jean, appelé "noble Jean Astier, écuyer, seigneur de Marcoux" dans le terrier de Montregard en 1556. Celui-ci a acquis le domaine de Merlat (à l'est de Montregard) le 24 décembre 1555, Merlat est alors tenu pour noble du fait de sa dépendance à celui de Marcoux et le seigneur de Mercoux doit un hommage général au seigneur de Montregard pour ces deux possessions. Jean « Astier » épouse Catherine de Largier de Chaillans vers 1550. Catherine est la fille de Jean de Largier (notaire à St Agrève, anobli en 1500 et consul en 1510, seigneur de Chaillans, domaine au sud de la ville). Celui-ci a eu au moins deux autres enfants : Charlotte dont la fille, Jeanne, épouse Jean Le More (dit « le Vieux ») fils de Christophe Moro et Marguerite de Mercoux (cf. troisième partie). Si tous ces liens sont exacts, cela illustrerait assez bien l'imbrication des relations familiales sur cette petite région entre Velay et Vivarais. Dernier détail à noter à propos de cette union : à l'est du domaine de Montrond (au nord de St Agrève) se trouve un hameau appelé Astier et un lieu dit du « champ d'Astier », peut-être faut-il y voir l'origine du surnom accolé dans le terrier de Montregard au prénom du seigneur de Marcoux : Catherine de Largier apportant cette terre en dot alors que son époux n'avait pas encore succédé à son père à la tête de seigneurie de Marcoux, le mari fut désigné du nom de ce domaine, en attendant mieux.

 

Jean et Catherine ont un fils et trois filles. Son testament de juillet 1580 donne Marcoux à son fils Guillaume ; celui-ci étant mort sans héritier peu de temps après, Marcoux passe à Hélène, épouse de Fleury de Baud, à la suite d'une transaction avec ses sœurs aînées et leurs époux. Les sœurs d'Hélène sont : Marie, qui a épousé Aymard de Chirol le 6 janvier 1572 (en présence de Charles et François Clermont de Chaste, barons de la Brosse), et Paule mariée à Jean de Gazelles (Sieur du Sûchet, à St Jeures d'Andaures en Vivarais). Le fils de cette dernière, Aymard, est témoin au mariage de Louis de Banne de Boissy avec Isabeau Bayle des Hermens en 1623 aux côtés de Jean de la Franchière, trois ans plus tard on retrouve les mêmes pour le mariage du petit-fils de Paule, également prénommé Aymard, avec Gasparde de Fay (dame de Laniel, à côté de Joux), Jean de Baud de Mercoux (fils d'Hélène) y assistent également.

 

Hélène de Mercoux a eu deux fils de son premier mariage ; elle épouse Jean de Lhermuzières en 1592 et en a trois autres enfants. Elle semble avoir survécu à son second mari mort en 1633, et s'être installée chez son fils Gaspard à Marconnet (paroisse de Rochepaule) en 1634, le château de Marcoux, inoccupé, est alors loué avec le domaine à Etienne de La Franchière (1635-1639). Elle est sans doute morte vers 1643.

 SUITE : Les BAUD DE MERCOUX