Les familles liées aux propriétaires de Marcoux

 

Les FIGON

 

Seigneurs de Flachon (devenu Figon au XVIIe siècle), Cursous, Montelis, co-seigneur de Marnas, Raucoules et Montregard.

 

Armes : d'argent avec lion de gueule et trois molettes de sable en chef.

 

Cette famille d'origine italienne semble être venue « dans les bagages » de la reine Catherine de Médicis. Charles (Carlo Figoni) détient la fonction de « secrétaire » de Marguerite de Valois (v.1580) et de maître des comptes (honorifique) à la Chambre des Comptes du Languedoc à Montpellier ; sa renommée nationale est surtout due à une étude « classique » sur l'organisation de l'administration royale dont le titre seul mérite le détour : « Discours des états et offices tant du gouvernement que de la justice et des finances de France contenant une brève description de l'autorité, juridiction et connaissance et de la charge particulière de chacun d'iceux », cette œuvre a connu pas moins de 4 éditions entre 1579 et 1645 (plus une électronique en 1995 !) et la faveur d'une étude approfondie par E.Leroy-Ladurie pour qui Figon fut un véritable précurseur par le contenu et la forme (« Histoire de France Hachette : l'Etat royal », p.247-263). Installée dans les environs de Montregard à la suite de son mariage avec Flaurie Faure le 16 septembre 1559, il achète à son beau-père Etienne Faure, seigneur de Marnas et Montregard, la métairie de Flachon-Figon. Généreux fondateur d'une des chapelles de l'église de Montfaucon (où son beau-père en a aussi fondé une, en plus de l'hôpital), il participe aux luttes anti-protestantes aux côtés des barons de St Vidal et de La Brosse, on lui doit notamment une chronique de la prise de St Agrève en 1580. Il est désigné comme co-seigneur de Montregard avec ses beaux-frères Colomb, de Banne, et Chabannes suite au testament d'Etienne Faure en 1580 (la seule co-seigneurie du Velay à impliquer autant de seigneurs, même si les de Banne en récupèrent peu à peu les trois quart, les Colomb cédant leur quart aux Polailhon en 1739). Il meurt en 1617 après avoir eu au moins trois enfants : Catherine qui épouse Pierre de Filhe et dont la fille se marie avec Jean de Chazelet et la petite-fille avec J.F. de Fraix, Claude (officier au régiment de Roussillon) et Melchior.

Melchior épouse en 1608 Isabeau Le More, fille de Jean Le More recteur à l'université royale de Valence. De son mariage il a sept enfants dont Charles qui épouse, en janvier 1644, Hélène de Lhermuzières, fille de Gaspard et petite-fille d'Hélène de Mercoux ; la cérémonie et la signature du contrat ont lieu au château de Mercuret et non dans la lointaine maison de Marconnet où vit le père de la mariée. Une telle alliance semble confirmer la relative importance des Lhermuzières dans la région de Montregard. Les Figon du reste surveillent de près leurs intérêts : Charles s'occupe des relations avec le granger du domaine de Marcoux (1652-1658), s'impliquent dans les procès marquant la succession de Gaspard à partir de 1654 et on retrouve Jean de Figon, seigneur de Cursous et frère de Charles, aux côtés de Bernardin de Lhermuzières lorsque celui-ci, croyant sa mort prochaine, teste à Marcoux en faveur de sa demi-sœur Hélène ; par la suite un procès oppose Hélène et une de ses demi-sœurs jusqu'en 1690.

Charles et Hélène ont eu au moins cinq enfants dont Hélène de Figon, prieure de l'abbaye Ste Croix et Jacques qui épouse Marie Deschamps (arrière petite-nièce de Catherine Largier de Chaillans, mère d'Hélène de Mercoux). De ce mariage vient Louis de Figon (1679-1746) époux de Marie de Fugy. Le couple a deux filles : l'une mariée en 1747 à Vidal Gibert (d'une famille de juristes et avocats au Parlement, habitant Montfaucon) et l'autre qui apporte en dot à Louis Joseph de Banne de Boissy le quart de seigneurie de Montregard.

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